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THEME
: LES
LANGUES LOCALES ET L’IDENTITE AFRICAINE
LOCAL
LANGUAGES AND AFRICAN IDENTITY
Par Mr. Mahamadou
Sangare
Professeur
Principal
Mathématiques/Informatique/N’Ko
Lycée
Monseigneur de Montclos de Sikasso
BP. :
114 ; Sikasso – Tél. +223 620 214 Rép. MALI
1 fr.
2
fr. 3 eng.
N'ko Maliba la
Conférence du Caire du 17 au 18 avril 2004
LANGUAGE AND POLICY IN AFRICA
THEME
1 : LANGUAGE AND IDEOLOGY
SOUS
THEME 1 :
AFRICAN IDENTITY IN THE LIGHT OF MULTILANGUAGE
L’identité africaine à la lumière du
multilinguisme
Je commencerais mon exposé par la réponse donnée par
Seydou Badian à la question
« Comment voyez vous la relation langue culture ? »
« La langue est certainement le pilier de la culture. Par
la langue, nous avons ce que le passé nous a laissé comme message et ce
que le présent compose pour nous . C’est la langue qui nous lie, et c’est
elle qui fonde notre identité. Elle est un élément essentiel et sans la
langue il n’y a pas de culture. La langue nous aide à tout interpréter. »
La diversité linguistique est une richesse culturelle pour
un peuple donné où chaque communauté qui le compose apporte sa part de
valeurs dans ses pratiques, ses concepts, ses pensées, ses croyances, son
art… à travers leur langue de communication.
L’unité Africaine est aujourd’hui encore fondée sur des
paramètres culturelles communs aux Africains qui sont, entre autres :
« l’oralité de la civilisation, la couleur de la peau
malgré les nuances, la matriarcat, la polygamie, la pratique de la
circoncision antérieure à l’islam. » M. Wade
L’hospitalité est le propre de l’Afrique traditionnelle.
Le problème de notre identité culturelle ne peut en
réalité pas être résolu au moyen de l’exacerbation des différences
linguistiques, phénomène qui prédispose plus à des dérapages tribalistes
et ethnocentriques qu’à la conscience nationale. L’identité culturelle est
l’expression de cette conscience, la langue commune en est le vecteur.
Daniel Tchapda Piameu
La langue est le fondement de cette vision de Cheick
Hamidou Kane dans l’aventure ambiguë qui disait ; je cite : « Chaque
heure qui passe apporte un supplément d’ignition au creuset où se fusionne
le monde. Nous n’avons pas eu le même passé, vous et nous, mais nous
aurons le même avenir, rigoureusement. L’ère des destinées singulières est
révolue. Dans ce sens, la fin du monde est bien arrivée pour chacun de
nous , car nul ne peut plus vivre de la seule persévération de soi ».
« … Il a existé une unité culturelle africaine, unité que
l’on identifie par le moyen du paleo-africain qui serait la langue
negro-africaine originelle de laquelle serait issues toutes les autres
langues de l’Afrique noir. » Cheick Anta Diop
L’identité culturelle que nous recherchons en Afrique est
d’abord une question de volonté politique.
L’Afrique ne
peut plus se permettre de continuer son chemin avec des dirigeants pas ou
mal préparés à assumer leurs charges. La plupart de nos problèmes
proviennent de cette défaillance humaine.
Oléségun Obasanjo en 1988
L’usage exclusif des langues maternelles et de leur
alphabet respectifs mène au repli de soi en terme de connaissance
(scientifique) et nous coupe du reste du monde. Nous devons y faire
beaucoup attention.
Sur le terrain, il faut analyser les contenus
linguistiques et culturels des mots tels qu’ils sont écrits et tels qu’ils
sont définis par les populations pour en dégager les concepts
scientifiques. Nos langues locales deviendront de véritables outils de
communication, d’éducation et donc de développement.
Le problème de la reconquête de notre personnalité
historique et donc de notre identité culturelle serait le fondement de la
question de reforme de nos systèmes éducatifs en péril.
Il en est ainsi parce que l’école est le véhicule le plus
efficace des valeurs et le mode le plus performant de leur transmission.
Pour le besoin de cette cause une reforme profonde de l’école s’impose.
La pauvreté, la faim et les autres avatars de notre
histoire sont plutôt des obstacles à notre éclosion, des obstacles que
nous devons combattre résolument et de manière responsable afin
qu’advienne l’Afrique dont nous rêvons. Nous devons pouvoir tirer de notre
culture (nos langues) les moyens de combattre ces fléaux qui ne sont pas
une fatalité en soi.
« La langue française en situation d’adoption comme langue
nationale en France n’était pas l’unique langue locale existante. Elle a
émergé par volonté politique de doter la France d’une langue de
communication nationale. Il en a été de même de toutes les langues
nationales européennes. Une langue n’a pas besoin d’être d’origine
africaine pour exprimer la culture africaine. D’ailleurs aujourd’hui
l’historiographie de toutes les langues africaines montre assez clairement
que leur contact avec les autres peuples du monde les ont enrichies de
phonèmes et de tournures linguistiques nouveaux. »
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